à boire à manger : la gastronomie dans les cultures de l'imaginaire
Si pour entrer dans le monde second, il faut souvent passer une porte, tomber dans un trou, bref se déplacer physiquement; pour appartenir pleinement à ce monde, il faut l’ingurgiter. Les jeux vidéo présentent souvent la nourriture comme un moyen de régénérer le.a protagoniste/avatar. Dans les romans comme dans les bandes dessinées, la nourriture tient aussi un rôle important. Manger est un fait culturel fondamental d’une société ou d’un milieu, partager la table des habitant.e.s de ces univers serait alors un moyen de participer activement de ce nouvel environnement. Mon étude intermédiatique sur l’entrée dans le merveilleux se concentrera sur trois points : • le premier repas comme entrée dans le monde; le premier encas dans le train pour Poudlard fascine par la diversité des friandises de Bertie Crochue, il pose l’écart entre notre vie quotidienne et la société des magicien.ne.s; dans Fablehaven, il est impératif de consommer régulièrement des aliments magiques pour continuer de voir la réalité derrière leur camouflage commun, etc.; • son corolaire : ne rien gouter pour rester dans le monde commun (Le labyrinthe de Pan, Le voyage de Chihiro…); • et enfin l’acceptation d’un aliment particulier comme adoption d’une mission ou l’affirmation d’une nouvelle identité (Death stranding). Le lieu de consommation est aussi un lieu fondamental de repli pour tous.tes mais aussi pour les êtres magiques. Ainsi dans le visual novel Coffee Talk, le café en question est le lieu de rencontre et de refuge de la population magique du Seattle du futur.