Colloque « Raconter l'Histoire » le 10 février 2022 à 8 h 30 (HE) du Laboratoire des imaginaires
Les littératures de l’imaginaire présentent souvent des sociétés politiques complexes, donc basées sur un rapport à leur histoire. Cette dernière passant par des archives et des systèmes de validation analogique à notre académie.
Je m’intéresse particulièrement à la subversion possible lorsque des découvertes nouvelles permettent de remettre en cause le récit public officiel. Je souhaiterais étudier plusieurs aspects fortement interreliés de cette dynamique :
- La place des archives et des études sur ces dernières dans le monde second étudié;
- La relation au récit historique construit par le pouvoir en place;
- Et comment la confrontation des deux à de nouvelles découvertes mène à une subversion des règles sociales.
Ainsi dans Chroniques du pays des mères d’Élisabeth Vonarburg, la société matriarcale présentée repose sur une figure originelle, Elli, dont peu d’archives sont sauvegardées et peu de savoir réel, vérifiable est disponible. L’importance des études supérieures et des analyses approchant la théologie, montre bien le lien entre pouvoir politique et histoire du groupe social, asseyant notamment la persécution des hommes dans ce monde. Les recherches archéologiques et de comparaison des textes menés par la protagoniste principale, Lisbeï, viennent faire exister une autre réalité du mythe fondateur établi, menant à une remise en question globale des institutions.
D’autres œuvres seront appelées en renfort pour affiner l’analyse, notamment la série Foundation d’Isaac Asimov et le cycle de romans La Passe-miroir, de Christelle Dabos.